Dans
le cadre de son cycle de conférences en partenariat avec la
Société des sciences historiques et naturelles de la
Corse,
la Ville d’Ajaccio présente la conférence :
Conférence
« Jean
Henri FABRE en Corse :
1849-1852,
La
conversion du mathématicien en naturaliste. »
Présentée par la Société des sciences historiques et
naturelles de la Corse, et animée par M. Alain Gauthier.
Vendredi 25 septembre 2015 à 18h30
A la Bibliothèque Patrimoniale
Entrée Libre
Cette
conférence présentée le 25 septembre 2015 à la Bibliothèque Patrimoniale autour
de Jean Henri Fabre, sera animée par Monsieur Alain GAUTIER, Agrégé de
l'Université, Docteur en géologie, Hydrogéologue agréé.
«Un grand savant qui pense en
philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète », c'est ainsi
que Jean Rostand qualifie
Jean-Henri Fabre.
« Fabre a 25 ans lorsqu’il
est nommé professeur au collège d’Ajaccio (il est né le 21 décembre 1823 à
Saint Léon du Lévézou dans l’Aveyron), 30 quand il quitte la Corse pour
Avignon.
Il est nommé, le 22 janvier
1849, comme professeur de physique au collège d’Ajaccio.
C’est donc un jeune enseignant dument
diplômé qui arrive en Corse pour enseigner la Physique [….]
Jean Henri Fabre sait déjà qu’il est
plus attiré par les Sciences naturelles que par les mathématiques,
mais la lecture des « souvenirs entomologiques » parait
indiquer qu’en 1871, vingt ans après avoir quitté l’île, Jean Henri Fabre
affirme que c’est bien en Corse que l’orientation future de ses recherches a vu
le jour.
En 1853, il écrira à Moquin-Tandon pour
lui confirmer qu’il va faire une thèse de sciences naturelles. Il abandonne en
même temps l’idée de préparer l’agrégation de mathématiques, préparation qui
était l’une des raisons invoquées pour quitter l’île.
C’est donc bien dans l’île de Beauté que
la vocation naturaliste s’est affirmée, quand bien même et paradoxalement, il
répète à plusieurs reprises dans ses courriers à Requien, sa volonté
farouche de vouloir revenir sur le continent, et cela dès la première année de
sa présence dans l’île.
Après le mont Ventoux : les
plages, les forêts de la Corse et les sommets vont lui fournir un
cadre idéal qui lui fera sans doute oublier momentanément son désir
de rentrer dans le comtat Venaissin.
Il n’a, semble-t-il, laissé que très peu
de souvenirs chez ses contemporains en Corse. Et il est
aujourd’hui ignoré de la ville où le professeur de
physique se serait définitivement converti aux Sciences
naturelles et surtout à l’observation naturaliste avec le succès international
que l’on sait.
Au vingtième siècle, une plaque de
marbre est apposée le 30 juin 1927 au collège Fesch. Située aujourd’hui au
premier étage de la galerie de peinture du Palais Fesch, elle rappelle son
passage en ces lieux alors qu’à ce même étage étaient situées certaines des
salles de classe du collège Fesch, dont le laboratoire de physique.
Puisse cette conférence et le petit
livre qui parait aujourd’hui sur le séjour de J.H. Fabre à Ajaccio raviver le
souvenir du jeune naturaliste qui a fait une partie de ses gammes dans l’île de
Beauté, il y a maintenant plus de cent soixante ans. »